Les funérailles d’Olivier Clément, décédé jeudi 15 janvier, auront lieu mardi 20 janvier à 11h30, en l’église Saint-Serge, à Paris. 

Assemblée des évêques orthodoxes de France : "Personnalité marquante et attachante de l’Orthodoxie en France, en Europe et de par le monde, Olivier Clément était par excellence un être « philocalique », un véritable amoureux de la beauté divine qu’il recherchait et décryptait dans le monde et dans toute personne et qu’il retraduisait par une pensée théologique puissante et abondante, s’exprimant dans une parole poétique pleinement enracinée dans la vie et la tradition de l’Eglise (...).

Les évêques orthodoxes de France tiennent à rendre un hommage appuyé à celui qui a tant donné, sans limite, à l’Eglise orthodoxe et qui, inspiré et inspirant, a été un des piliers de l’Orthodoxie dans notre pays (...). Le rayonnement d’Olivier Clément ne s’est pas limité à la France. Il a été un témoin actif et irénique du Christ ressuscité dans tout le monde orthodoxe, dans le monde chrétien et bien au-delà. Tous les chrétiens se reconnaissent dans sa paternité aimante".

Frère Alois, prieur de la communauté de Taizé : "La mort d’Olivier Clément nous touche, nous les frères de Taizé, jusqu’au plus profond de nos coeurs. C’était un ami proche. Par ses paroles lors de ses visites à Taizé, ou par ses livres, non seulement il nous a aidés à aimer l’orthodoxie, mais il a nourri notre foi et notre vie intérieure. Il était le témoin d’une communion réalisée entre l’Orient et l’Occident. Quand il rencontrait frère Roger, ces deux hommes pourtant si différents se comprenaient presque sans paroles, ils avaient la même vision d’un Dieu qui ne juge pas l’être humain mais qui ne peut qu’aimer. En 1997, Olivier Clément a publié un livre sur notre communauté qui est un des plus profonds et des plus clairvoyants écrits sur Taizé."

Communauté de Sant'Egidio : "Avec lui disparaît une grande figure du christianisme, qui a su vivre avec passion l'actualité de l'histoire, enraciné dans la tradition vivante des Pères de l'Eglise et dans la vie spirituelle du christianisme d'Orient. De sa proximité avec le patriarche oecuménique Athénagoras est né un monument de la littérature spirituelle du XXe siècle, Les Dialogues avec Athénagoras, qui constitue encore aujourd'hui une source de grande sagesse spirituelle (...). Nous voyons en lui un ami et un maître spirituel. Andrea Riccardi l'a défini comme "un homme de la connaissance et de la "Parole vécue", comme veulent l'être les chrétiens du XXIe siècle. Un "grand" qui savait tirer du vieux et du neuf de son trésor, ce trésor de la Parole de Dieu, de la liturgie des Pères, comme le scribe sage dont parle l'évangile".