L’archidiocèse de Ouagadougou, en collaboration avec la communauté de Sant’Egidio, a organisé le samedi 29 octobre 2011, à la place de la Nation, une rencontre des religions pour la paix. La manifestation entre dans le cadre de la commémoration du 25e anniversaire de l’appel pour la paix d’Assise en Italie, autour du Pape Jean Paul II.
Des responsables des grandes religions du Burkina Faso (catholique, protestante, musulmane et traditionnelle) se sont retrouvés, le samedi 29 octobre 2011, à la place de la Nation pour transmettre un appel pour la paix au monde. Ce fut l’occasion pour les différentes religions de manifester leur volonté commune de voir la paix se consolider autour de valeurs humaines pour un meilleur "vivre ensemble". La rencontre initiée par la communauté de Sant’Egidio avait pour but de faire renaître l’esprit d’Assise qui s’organise autour du dialogue interreligieux et culturel et la reconnaissance de la prière des autres communautés. Selon Wambi Henri Ouédraogto, responsable de la communauté de Sant’Egidio au Burkina Faso, pour que le monde et surtout le "pays des hommes intègres", vivent dans la paix, "il faudra que nous cultivions chaque jour, un esprit du vivre ensemble".
Et celui-ci doit se construire en posant des actes de justice, de réconciliation et de solidarité, fruits d’un dialogue permanent, a-t-il ajouté. Abondant dans le même sens, les communautés musulmane et catholique avec, à leur tête, respectivement, l’imam de la grande mosquée de Ouagadougou, El Hadj Aboubacar Sana et Monseigneur Philippe Ouédraogo, ont appelé l’ensemble de la population burkinabè à cultiver le flambeau de la paix. "Quelles que soient nos diversités, nous pouvons vivre ensemble", a affirmé l’imam Sana. Et l’archevêque Philippe Ouédraogo, de souligner que la rencontre des responsables des grandes religions du Burkina avait un double objectif : faire renaître la mémoire du geste historique du Pape Jean Paul II pour la paix et renouveler l’engagement des croyants à vivre la foi religieuse comme service pour la cause de la paix. Pour l’empereur des Mossé, le Mogho Naba Baongo, eu égard à la crise que le "pays des hommes intègres" à traversée, l’initiative de la communauté de Sant’Egidio est à saluer. Il a estimé que la rencontre des religions magnifie les valeurs de tolérance, de solidarité et de paix. "Nous devons œuvrer à élever dans l’esprit de nos populations, les défenses de la paix", a-t-il indiqué. A l’issue de la lecture de l’appel pour la paix, faite par Charles Savadogo de la communauté Sant’Egidio, les représentants des religions ont signé le message de paix et une copie a été remise à chacun. Il s’en est suivi l’illumination d’un chandelier en signe de paix et de fraternité.
Depuis la rencontre d’Assise en 1986 en Italie, la communauté de Sant’Egidio organise chaque année, des rencontres de dialogue et de collaboration entre les responsables chrétiens et ceux des grandes religions mondiales.