"Pour une ville plus humaine, Non à la violence, Oui à la paix". Tel est le thème choisi par les membres de la Communauté de Sant'Egidio de Côte d'Ivoire pour dénoncer la violence sous toutes ses formes et aller en campagne contre ce mal à travers la signature de pétitions. Le samedi 28 juillet 2012, ils ont effectué le déplacement de leur siège général à Treichville où ils ont été instruits par l'Abbé Philippe Zongo, venu de Rome spécialement pour l'occasion.
Dans son enseignement, le serviteur de Dieu a indiqué que la crise post-électorale a fait frôler à la Côte d'Ivoire la guerre civile. Chose qui, aujourd'hui, doit amener chacun à cultiver la paix dans son coeur. "Il nous faut apprendre à vivre ensemble, à s'aimer. Il n'y a pas d'âge pour apprendre à aimer, à changer", a-t-il exhorté.
Bien plus, le prélat a signifié "qu'aucun motif ne peut justifier la violence". Toutefois, il a précisé que cette paix que recherchent les Ivoiriens n'est possible qu'avec Dieu et reconnu qu'il "y a du travail à faire car nous sommes en période de réconciliation". L'Abbé Zongo a présenté la Communauté Sant'Egidio comme le creuset de la culture de cette non violence par sa capacité à travers des actes concrets d'amour et de pardon à amener des personnes violentes au changement.
Et son arsenal de combat n'est autre que la parole divine qui est, selon elle, "l'arme" capable de détruire le mépris et la haine qui conduisent les hommes à transformer de légers différents en grandes guerres. Dans le manifeste intitulé "Non à la violence, Oui à la paix pour un monde plus humain", qu'ils ont signé et qu'ils comptent faire circuler dans tout le pays, les membres de ladite communauté se sont engagés "à arrêter avec la seule arme dont nous avons, c’est-à-dire, la parole, tous ceux qui dans notre pays, notre ville, notre quartier feront appel à la violence". Ils veulent aussi "oeuvrer pour la réconciliation, favoriser la cohabitation et le dialogue entre différents peuples et ethnies et le respect pour toutes les religions".