La Communauté de Sant’Egidio, médiatrice dans la crise casamançaise, salue les efforts de l’Etat et du Mfdc qui consolident les acquis obtenus lors d’une rencontre tripartite à Rome. Après l’annulation du mandat d’arrêt contre le chef rebelle et l’engagement de celui-ci à imposer un «cessez-le-feu total» à ses combattants, Sant’Egidio pense que la paix est désormais à portée de main.
La Communauté de Sant’Egidio, médiatrice dans la crise casamançaise, réitère son engagement «total» pour la résolution de la crise qui secoue le Sud du Sénégal depuis plus de 30 ans. Dans un communiqué, elle a exprimé «sa profonde satisfaction», après les récentes déclarations du chef du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (Mfdc), Salif Sadio, qui a affirmé vouloir respecter l’accord signé le 22 février 2014 à Sant’Egidio relatif aux «mesures de confiance réciproque». Lesquelles engagent les parties à «garder un comportement qui puisse favoriser les négociations pour le retour de la paix en Casamance et réduire les souffrances de la population». Dans un communiqué, elle rappelle que Salif Sadio a déclaré avoir imposé à ses combattants, un «cessez-le-feu unilatéral», comme application des engagements pris.
Par ailleurs, l’application des engagements pris par les deux parties et l’accord sur les «mesures de confiance réciproque» prévoient «en effet la libre circulation des membres du Mfdc dans le cadre des négociations de paix». Et la Communauté de Sant’Egidio, dans son communiqué, révèle avoir constaté que cet engagement a été maintenu du côté du gouvernement du Sénégal ; depuis le mois de février à aujourd’hui. Elle rappelle que «deux rencontres ont été organisées par les instances dirigeantes du Mfdc avec la population, relatives au processus de paix, et rendues possibles grâce aux engagements souscrits». La Communauté de Sant’Egidio salue les efforts que les deux parties sont en train d’accomplir, et poursuit son engagement vers une solution définitive au conflit en Casamance.
Il faut rappeler que mandat d’arrêt lancé contre Salif Sadio, chef d’une aile combattante du Mouvement des forces démocratiques de la Casaman-ce (Mfdc), a été annulé par les autorités sénégalaises pour donner une chance à la paix. Cela fait partie des consensus forts obtenus par la Communauté Sant’Egidio sanctionnant une rencontre entre les autorités sénégalaises et les indépendantistes les 21 et 22 février 2014 à Rome. D’après elle, les deux parties ont convenu de rendre publique la position du gouvernement sénégalais qui a indiqué par écrit «qu’il n’existe aucun mandat d’arrêt décerné à l’encontre de Salif Sadio». De ces échanges, il est aussi ressorti la décision de «prendre des mesures garantissant la libre-circulation, dans le cadre des négociations de paix, de M. Salif Sadio, chef du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance et de ses mandataires». Ces mesures sont contenues dans un «document relatif aux mesures de confiance mutuelle» adopté lors de ces rencontres. Les deux parties ont tenu à rendre publiques ces décisions et de s’engager «à tenir un comportement qui puisse favoriser les négociations pour le retour de la paix en Casamance et réduire les souffrances des populations».
Bocar Sakho
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