C'est le slogan qui peut résumer la riche rencontre interreligieuse du 13 Septembre 2014 à Douala.
Imam central, chef du centre bouddhiste, prêtres catholique romain et orthodoxe, protestants évangéliques, communautés catholiques (Foccolari, Verbum Dei, xavérien), invités, journalistes, au côté de la communauté de Sant'Egidio et des jeunes pour la paix ont réaffirmé le besoin de fraternité et de paix pour espérer un avenir meilleur.
La cérémonie a débuté par une vidéo prélude de 9 min montrant l'effervescence de la préparation d'Anvers 2014 et l'esprit d'Assise. Suivi du mot de bienvenue de la responsable de la communauté de Douala, et les interventions des leaders religieux présents.
La communauté de Sant'Egidio a pu rappellé et insisté sur le monde conflictuelle que nous vivons et la souffrance de la famille humaine que nous formons tous. Il s'en est suivi que face à tant de "massacres inutiles" les pauvres sont toujours plus souffrants. Des efforts de poursuivre depuis 1986 des rencontres pour la paix mais aussi des actions concrètes et médiations. D'où un appel à la solidarité préventive, à la justice sociale, à la multiplication de telles rencontres à grande ou échelle locale, à la diffusion sur les médias de la tolérance religieuse et non des déformations extrémistes.
La communauté musulmane par la voix du Sécretaire général de l'Imam central (Imam Daouda Aboubakar) a insisté sur la fraternité religieuse, comme héritage à préserver pour un futur meilleur. L'islam signifiant étymologiquement Paix,chaque musulman intrercède 40 fois par jour pour tous les autres croyants, quand il récite le verset "iyyâka na budu" de la sourate Al-Fatiha.
Cette responsabilité est divine selon le Père André Moudassi (de l'Eglise Catholique orthoxe et supérieur de la fraternité de la Sainte famille), car Dieu nus a envoyé son fils bien aimé pour annoncer la paix à tous, sans distinctions aucune. Le chrétien se doit de trouver une entente pour la sécurité économique et politique.
L'intervention de Nogos Gabriel, chef du centre bouddhiste, a rappelé que s'il existe tant de religions mais toujours des violences, c'est par ceque les hommes sont incapables de transcender leurs petits problèmes d'intérêts et butent sur l'avilité, la colère, voir l'animalité. Et à prôner pour un changement personnel pour son prochain.
Concernant la conversion, le Père xavérien Armando a souligné la volonté de l'Eglise romaine après le Concile Vatican 2, de ne plus être contre ceux qui empêche l'avancée du Christianisme, et exhorte tous ces fidèles au dialogue et à la collaboration avec d'autres religions. Malheureusement, malgré ces changements et malgré l'histoire tragique des conflits tels la 1ère Guerre mondiale, la soif du pouvoir fait oublié les leçons tristes des guerres. Des propositions pour la création d'une plateforme constante d'échanges interreligieux et des actions éducatives pour initier les jeunes à la paix. Car le Pape François l'encourage en ces termes:"...le dialogue interreligieux est une condition nécessaire pour la paix dans le monde, et par conséquent un devoir pour les chrétiens, ..."
Suite à ces allocutions, et à l'exécution du chant "Nkosi sékélé li Africa", les moments forts de la rencontre internationale d'Anvers ont été rappelé avec un extrait de la cérémonie finale.
Tour à tour, les Foccolari, jeune pour la paix, imam, chrétienne orthodoxe, chef bouddhiste, ont élévé des intentions de prière. Et ces dernières ont été portées par les flammes de bougies, emmenées par les jeunes pour la paix, aux leaders religieux, autorités civiles et journalistes. La lecture des noms de 28 pays en conflits a été suivi du témoignage d'Alexis: réfufié centrafricain à Douala, depuis plus d'un an et qui n'a toujours pas de nouvelles des membres de sa famille, dispersés pendant leur fuite.
La signature d'un Appel de paix et des photos entre jeunes et leaders religieux ont marqué la clôture de la cérémonie.
Notre avenir, sera t-il donc la paix? Oui, puisque Dieu est source de paix et que l'avenir du monde appartient à Dieu.
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