UDans le nouvel exécutif, Mario Monti se taille la part du lion car, outre assurer la présidence du Conseil du 63e gouvernement de la République italienne, l’ancien commissaire européen dirigera le Ministère de l’économie et des finances. «Super Mario» veut ainsi éviter que se répètent les litiges entre président du Conseil et ministre des Finances qui ont réduit le gouvernement Berlusconi à l’impuissance. Dans la liste de personnalités du monde de l’économie, enrôlées dans le cabinet, se distingue Corrado Passera, patron d’Intesa San Paolo, seconde banque de la Péninsule, au Ministère des infrastructures. Sa nomination a soulevé des interrogations sur le conflit d’intérêts qui pourrait surgir entre son activité passée de banquier et ses nouvelles fonctions. Autre personnalité très en vue: Andréa Riccardi, le fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, à qui échoue le portefeuille de la Coopération. Catholique, intime de Jean Paul II puis de Benoît XVI, Riccardi ouvrira certainement un nouveau cours dans les relations entre Rome et les pays en voie de développement. Enfin, Mario Monti a nommé trois femmes à trois ministères-clés: Anna Maria Cancellieri à l’Intérieur, Paola Severino à la Justice et Elsa Fornero à la Protection sociale.