Avec les températures exceptionnelles qui sont en train de frapper l’Italie, des inquiétudes montent concernant la santé des couches les plus faibles de la population, en particulier les personnes âgées vivant seules dans les grandes villes. La Communauté de Sant’Egidio, qui avait déjà lancé un premier appel au début du mois de juin, demande aux institutions de s’efforcer de réduire les dangers pour la santé de ceux qui ont un âge avancé.
La Communauté demande aussi un sens de la responsabilité à tous les citoyens. «Il faut aussi prêter attention aux situations de malaise de nos voisins de maison, comme de toute personne âgée que nous rencontrons dans la rue et que nous voyons en difficulté, en signalant les cas, et en les aidant directement», peut-on lire dans le communiqué. «Partons des gestes concrets que chacun de nous peut faire. Rapprochons-nous des anciens dans ces journées de grande chaleur, arrêtons-nous face aux situations de malaise, sonnons chez un voisin pour savoir comment il va : une visite, parfois, peut sauver une vie», suggère Sant’Egidio.
L’inquiétude est que, plus encore que la chaleur, ce soit l’isolement social qui fasse des victimes. Sant’Egidio rappelle les projets déjà ouverts à Rome, Naples, Gênes et dans d’autres villes, avec le programme "Viva gli anziani!" (Vive les aînés !), qui prévoit des réseaux solidaires et de prise en charge de la population, pour élargir la solidarité et faire diminuer la mortalité et les hospitalisations.
La canicule de 2003, qui avait fait des milliers de morts en Italie comme en France, avait amené de nombreuses institutions à réviser leurs dispositifs en cas de chaleur extrême.
(CV)